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Redonner la parole aux salariés, entendre les points forts et les faiblesses de leurs conditions quotidiennes de travail telles qu’ils les vivent, c’est le choix qu’a fait la fédération en 2006.

Redonner la parole aux salariés, entendre les points forts et les faiblesses de leurs conditions quotidiennes de travail telles qu’ils les vivent, c’est le choix qu’a fait la fédération en 2006. Si cette démarche « Travail en questions », organisée dans le cadre de la campagne fédérale pluri-annuelle « Pour l’emploi et un travail de qualité », est appréciée des salariés, elle permet surtout d’actualiser nos revendications et de prioriser nos initiatives.

Dans une centaine d’établissements, des centaines de militants ont rencontré les salariés pour les interroger sur leurs conditions et leurs organisations de travail, sur leur santé et leur sécurité au travail, sur la reconnaissance de leur travail, sur leur carrière et leur développement profes-sionnel, sur leurs rémunérations enfin. Début 2007, le cap des 10 000 salariés contactés a été dépassé, et plusieurs milliers d’autres seront contactés dans les prochains mois. C’est le 1er mars que la fédération présentait à la presse les enseignements qu’elle tire des 8 600 premiers formulaires d’enquête exploités. Que disent alors les salariés ?

Si 3 sur 4 considèrent leurs horaires ou leurs conditions de travail comme étant supportables, 24 % les trouvent contraignants ou très pénibles, surtout ceux en horaire posté ou décalé. La charge de travail journalière est vécue comme contraignante ou pénible par 36 % des salariés. Dans le cas des travaux pénibles, 44 % indiquent que leur poste est rarement, ou jamais, adapté. Les revendications qui émergent, concernent les effectifs et l’organisation du travail, les contraintes de bruit et de température.

Concernant leur évolution dans le travail, si 49 % des salariés indiquent que des procédures sont prévues pour changer de poste dans l’entreprise, 41 % précisent que ces changements s’effectuent à la tête du client. 35 % des salariés sont consultés sur l’organisation du travail et pensent que leur avis peut avoir des effets. Cependant, 35 % ne sont jamais consultés et 28 % pensent que leur avis n’a pas d’effet. Les revendications qui émergent : valoriser la reconnaissance des compétences (70 %), améliorer la mobilité entre les postes, développer l’expression individuelle et collective.

Si 64 % des salariés se sentent tout à fait en sécurité dans leur poste, 26 % avouent ne pas pouvoir respecter les consignes de sécurité par manque de temps ou faute de matériel adapté. Ce sentiment d’insécurité est particulièrement fort pour 2 ouvriers sur 3. La sécurité est pourtant considérée comme un thème pris en charge par l’entreprise régulièrement ou prioritairement (80 %). Le CHSCT apparaît comme un organisme déterminant quant à la prise en charge de la sécurité (58 %). 41 % des salariés indiquent avoir des problèmes de santé liés au travail. Concernant les conditions d’intervention des prestataires sous-traitants, seuls 17 % des salariés pensent que les contrôles sont stricts et 40 % considèrent qu’il n’y a pas ou peu de contrôles. Parmi les revendications qui émergent, c’est le stress qui apparaît comme élément prioritaire à prendre en compte pour agir sur la santé (40 %), puis les pressions managériales, les expositions aux nuisances, et les gestes et postures.

En matière de développement personnel, 36 % des salariés sont seulement informés des possibilités de développement professionnel et 38 % indiquent que la hiérarchie décide seule. Quant à la formation professionnelle, 27 % des salariés sont seulement informés et pour 26 %, la hiérarchie décide encore. Si 32 % des salariés estiment que la politique de formation de l’entreprise répond à leurs attentes et qu’elle est indispensable à leur évolution de carrière, 50 % n’ont pas suivi de formation dans les douze derniers mois. Les revendications qui émergent : améliorer les offres de formation, valoriser les efforts individuels de formation, améliorer la consultation des salariés.

74 % des salariés ne bénéficient pas de complément de salaire individuel. L’attribution des éléments variables est, pour 46 % arbitraire, connue de tous et acceptée pour 30 %. Parmi les revendications qui émergent : un complément collectif de salaire (46 %) et individuel (24 %), des modalités d’attribution transparentes des éléments variables.

Quant au management, 58 % des salariés perçoivent l’encadrement comme axé entièrement sur des objectifs économiques. La politique RH est considérée par 48 % comme moyenne, par 26 % comme difficile, et 17 % la trouvent inexistante. La stratégie de l’entreprise a du sens pour 39 %, mais 32 % sont d’un avis contraire. 29 % n’ont pas d’opinion. Parmi les revendications qui émergent : un encadrement à l’écoute des personnes, plus d’informations.

Enfin pour 53 % des salariés, l’action des syndicats reste nécessaire, mais seulement 12 % la considère comme constructive, et 33 % pas toujours efficace… Raison de plus pour garder le lien avec eux et réactualiser nos revendications !

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